Jeannot Kouadio Kouamé, président de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme (FIA) : "La fédération n’est pas en crise"

Malgré une l’Assemblée générale ordinaire houleuse, Jeannot Kouadio Kouamé, le président de la Fédération Ivoirienne d’Athlétisme a obtenu le
quitus de l’ensemble des clubs, pour démarrer la saison 2024-2025.

Dans quel état d'esprit êtes vous au sortir de l'Assemblée générale ?

Obtenir un quitus, forcement on est animé d’un sentiment de joie. Cela voudrait dire que le travail que vous faites est reconnu et positif. Mais le quitus c’est sur tous les plans. Chaque année nous essayons de faire un peu plus. Quand vous voyez notre solde financier, cette année il a grimpé. Parce que, l’un
de nos objectifs, c’est de stabiliser la fédération sur le plan financier. De deux, chercher à investir et former aussi les athlètes. Nous avons présenté le niveau de nos athlètes.

Sur 13 athlètes qualifiés pour les Jeux Olympiques, la fédération ivoirienne d’athlétisme a eu 7, soit le plus gros contingent. Cela signifie qu’il y a eu un travail un peu positif. La formation, l’animation, l’investissement font partis du quitus. Juste vous dire que nous sommes heureux que les clubs aient reconnu ce que nous avons fait. N’empêche qu’il y a eu des interventions houleuses lors de la rencontre.

Votre lecture sur ces interventions ?

Les présidents de clubs et tous les acteurs de notre discipline sont des passionnés. C’est donc normal qu’il y ait ce genre de réaction. Mais tout ne reflète pas forcément la réalité. J’ai donné des détails sur la prise en charge du mari de Ta Lou lors des JO. Il y a même des sources vérifiables au comité national olympiques. J’ai dis ce que je sais et ce que j’ai vu. L’autre débat a concerné la Ligue de Yamoussoukro. Nous nous sommes rencontrés ici même le 16 février 2023, il y a un PV qui est là. Et, le président de la ligue a lui-même reconnu avoir décidé de ne pas mener d’activités.

Nos textes sont clairs sur ceux qui ne participent pas aux activités, qui ne cotisent pas ou ne participent pas aux Assemblées générales. Ils ne sont pas actifs, nous sommes clairs là-dessus. Mais nous invitons tout le monde lors des Assemblées. Nous sommes en train de faire en sorte que nos clubs travaillent et fonctionnent véritablement. La fédération n’est pas en crise avec une ligue. Nous échangeons toujours car nous sommes une famille.

Nous entrons dans une saison électorale. Serez-vous candidat à votre propre succession ?

Les clubs ont donné le quitus mais cela ne signifie pas forcément que je serai candidat. Surtout que je peux servir à tous les postes. Quand je peux apporter mon concours à l’amélioration de l’athlétisme, je le fais. Et cela à tous les postes. Donc président ou pas, ce n’est pas un souci pour moi. Je ne suis pas accroché à un poste. Aujourd’hui je suis président mais demain je peux être entraineur, cela ne me gêne aucunement.

Le Centre d’athlétisme d’Abidjan a un nouveau directeur, en la personne de Méité Ben Youssef. Quels sont les objectifs que vous lui avez assignés ?

Nous avons des partenaires qui veulent soutenir le centre. En tant que Directeur, il va assurer la gestion administrative du centre. C’est un centre qui sera géré en dehors de la fédération mais qui lui sera rattaché. En nommant Méité, le président que je suis s’occupera de la fédération et lui, s’occupera du Centre. Ce seront deux gestions différentes mais avec une bonne collaboration en vue de faire avancer l’athlétisme ivoirien.

Sous quel signe placez-vous la nouvelle saison ?

Sous le signe de la qualité et de la performance. Nous commençons à être plus rigoureux en ce qui concerne la performance. Nous allons continuer dans ce sens. Au championnat du monde, nous avons eu des médailles, pareil au championnat d’Afrique et aux régionaux. Mais aux Jeux olympiques, depuis 1984 nous n’arrivons pas à glaner de médailles. Nous avions deux médailles à notre portée cette année mais nous sommes passés à côté de
l’exploit. Nous allons tirer les leçons, savoir ce qui nous manque dans l’obtention des médailles. Pour cela, nous serons plus rigoureux.

Propos retranscrits par Noah Djédjé