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CAN TotalEnergies 2023 : Les 10 chantiers du Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé

Stadium Korhogo

A quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d'Afrique des Nations de football, la CAN TotalEnergies 2023 en Côte d’Ivoire, le chantier des Sports dont a hérité le nouveau premier ministre s’annonce compliqué. Les infrastructures devant accueillir la compétition ne sont pas opérationnelles à 100%, pire, le mécanisme autour duquel tout doit graviter ne semble pas huilé. Homme de défi, pour avoir sauvé in-extremis les Jeux de la francophonie en 2017, l’ancien gouverneur du District autonome d’Abidjan a cependant pris le taureau par les cornes.

A Abidjan, les visites de chantiers succèdent aux réunions techniques à un rythme effréné depuis quelques semaines. Car la Côte d’Ivoire veut mettre les petits plats dans les grands afin de réussir l’organisation de la plus grande CAN de l’histoire.

Les premiers tests ne sont pas concluants

Les premiers éléments d’analyse permettant de jauger le dispositif mis en place n’ont pas été concluants. En effet, les premiers matchs de mise en jambes des Eléphants ont été ternis par des scandales de pelouse inondée et de vente parallèle de tickets. Autre couac, aucun engouement n’est observé autour de la Ligue des champions féminine organisée ici-même par la Confédération africaine de football (CAF).

Pas moins de 24 nations se disputeront les faveurs de dame Coupe du 13 janvier au 11 février 2024, parmi lesquels 12 anciens vainqueurs et aucun novice !

Au plan footballistique, ce sera effectivement du lourd, avec des gabarits tels que l’Egypte, 7 fois vainqueur, et le Cameroun 6 fois champion d’Afrique. C’est aussi le 3ème trophée de l’histoire qui est en jeu, le Ghana et le Cameroun ayant gardé les deux premiers pour l’avoir remporté 3 fois de suite. C’est donc face au gratin du football continental que les Eléphants tenteront de conserver le trophée à domicile.

En ce qui concerne les chances des locaux, il n’y a pas trop d’inquiétudes à se faire, au vu de la qualité de notre écurie. Les soucis, sont plutôt relatifs aux autres éléments de l’unité de mesure, d’autant plus que le chef de l’Etat, Alassane Ouattara a placé la barre très haut, et que la CAN TotalEnergies 2023 se jouera également sur les terrains du social, des infrastructures et de la sécurité.

Voici pourquoi Mambé a retroussé ses manches

Au plan social, il faut mobiliser la population en créant un fort engouement autour de l’activité. Sur ce point, des caravanes ont déjà commencé à sillonner le pays.

Par ailleurs, pour gérer les besoins techniques (hébergement, transport, alimentation, services médicaux et touristiques), un comité interministériel a été mis sur pied pour coordonner et faciliter le bon déroulement de l’activité, avec un point d’honneur sur la sécurité. Là encore, un satisfecit anticipé peut déjà être décerné aux généraux Lassina Doumbia et Youssouf Kouyaté pour la mobilisation exceptionnelle de l’armée, de la gendarmerie et de la police nationales.

Enfin, la presse nationale a été sollicitée pour la bonne couverture médiatique de l’événement.

Toutefois, la colonne vertébrale autour de laquelle tout doit graviter semble invisible, ce qui explique que la Ligue féminine de football et le championnat d’Afrique de Tae-kwon-do, entre autres, soient passés quasiment inaperçus, eux qui devaient être des ballons d’essai.

Au niveau des infrastructures, la Côte d’Ivoire a engagé de grands travaux qui tardent à être livrés, notamment au niveau des routes, des échangeurs et des ponts qui doivent fluidifier la circulation dans le grand Abidjan, et entre la capitale et le reste du pays.

Autant de choses qui ont poussé le premier ministre et ministre des sports à taper du poing sur la table. En visite au stade Ebimpé, le mardi 07 novembre 2023, Beugré Mambé s’est voulu rassurant mais ferme : « Nous avons passé en revue tous les points qui étaient des points de préoccupation, nous avons regardé avec les entreprises, le Bnetd et les ingénieurs qui sont sur le chantier et nous avons déterminé des repères de dates. (…) Le deuxième dispositif qui doit nous conduire à offrir un stade sans problème a été planté également et nous avons donné des dates et toutes les entreprises le savent. Par conséquent au terme de ces deux échéances en principe on ne devrait pas avoir de problème au stade d’Ebimpé. C’est une exigence et nous n’avons pas le choix car il s’agit de la Côte d’Ivoire et du président Alassane Ouattara qui a mis les moyens qu’il faut pour que la Côte d’Ivoire offre à l’Afrique et au monde une compétition de très haut niveau et personne n’a envie de jouer avec ça ».

La plus belle CAN de l’histoire

La même opération commando a été menée sur les chantiers des ponts en construction. A part le métro, tout doit être prêt pour janvier. Va-t-on y arriver ? Une chose est sûre, la volonté y est. Les moyens aussi.

Desservis par la plupart des grandes compagnies aériennes, Abidjan et la Côte d’Ivoire disposent de nombreux réceptifs hôteliers de classe internationale, ainsi que de grandes surfaces et autres transporteurs de référence : Booking.com, Carrefour, Auchan, Uber, Yango, Heetch, Glovo, etc. Enfin, notre pays est connu pour avoir d’excellentes infrastructures routières et de télécommunications. Alors, si tout se passe bien, la Côte d’Ivoire organisera la plus belle CAN de l’histoire.

Le nombre de participants à la CAN a évolué avec le temps. Créé en 1957 avec 3 participants, ce nombre est passé à 4 en 1962, 6 en 1963, 8 en 1968, 12 en 1992, 16 en 1996, et 24 depuis 2019. La CAN était organisée chaque 2 ans depuis 1968, puis les années impaires à partir de 2013 pour ne pas interférer avec la coupe du monde. En 2017, elle a été déplacée de janvier à juin, puis modifiée pour tenir compte de la saison des pluies. Enfin, lors de la dernière coupe, le vainqueur a perçu la somme de 5 millions de dollars.

Source : Lexterieur.com

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