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CAN 2023 : Pour ou contre la VAR ?

Var probleme

Les Eléphants de Côte d’Ivoire se sont qualifiés en quarts de finale de la CAN 2023 par tirs-aux-buts (5-4) au détriment des Lions du Sénégal, le lundi 29 janvier 2023 au stade Jean Konan Banny de Yamoussoukro. L’équipe ivoirienne est revenue en parité de score (1-1), grâce à un penalty qui leur a été accordé après consultation de la VAR. Dans le même match, le Sénégal avait réclamé en vain cette VAR pour un éventuel penalty en sa faveur. Quels sont les avantages et inconvénients de l’utilisation de cette nouvelle technologie ?

D’abord, La VAR est un acronyme anglais de « Video Assistant Referees » qui signifie littéralement en français « Assistance vidéo à l’arbitrage ». C’est un dispositif de télécommunication qui permet d’aider l’arbitre à prendre ses décisions d’une façon plus optimale. Pendant tout le match, il est assisté à distance par des arbitres assistants vidéo. Ils analysent sur des écrans les images de jeu transmises par des caméras et permettent au juge central de confirmer, annuler ou modifier sa décision. Les cas de figure portent sur la validité d’un but pour une faute ou un hors-jeu, l’appréciation d’une faute pour savoir si elle mérite un carton rouge ou non, ou encore sur la décision d'accorder un penalty ou identifier celui qui a commis une faute.

Pour la première fois, la VAR sera utilisée pour tous les 52 matchs de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Après plus de trente matchs, nous sommes en phase de quarts (1/4) de finale de la compétition.

Pour Dago Charles, ancien joueur international ivoirien et consultant sportif, l’utilisation de la VAR est un succès. « Dans cette compétition, jusque-là, la VAR a mis tout le monde d’accord. C’est la justesse dans la prise de décision. Elle a sauvé notre CAN, a-t-il déclaré lors d’un échange télévisé. En effet, dans un troisième match dans la poule C, un attaquant gambien a marqué le but de l’égalisation (3-3) qui qualifiait son équipe et éliminait le Cameroun. Mais la VAR a pu détecter une main de buteur similaire à celle de Diego Maradona, en coupe du monde en 1986.

Les exemples d'avantages sont légion dans cette CAN. Cependant, certaines équipes abusent et agacent l’arbitre à aller voir la VAR pour un fait de jeu en leur faveur. Cela perturbe la rencontre, fait perdre le temps et casse le rythme du jeu. C’est ce que déplore Gernot Rohr, le sélectionneur des Guépards du Bénin. « La VAR aide tout le monde. Mais je regrette un peu que des entraîneurs et joueurs, sans arrêts, réclament quelque chose avec la VAR. Ça devient un peu pénible. C’est devenu une mode qui n’est pas agréable à observer. Sinon la VAR apporte davantage une justice surtout pour le hors-jeu. L’œil ne peut pas voir à la fois le départ et l’arrivée du ballon, c’est impossible pour le juge de touche. Il faut dire merci à la VAR, c’est extraordinaire », soutient-il.

Les matchs à venir seront décisifs. Il va falloir que les arbitres soient aussi durs envers les joueurs qui viennent les entourer pour réclamer la VAR à tort ou à raison comme on le voit. Des cartons jaunes devraient calmer les ardeurs. Et puis, les petites fautes d’arbitrage sont souvent des erreurs humaines qui font le charme du football. Quand on est une grande équipe, il faut l’accepter de temps en temps. C’est aussi ça le fair-play.

Lebanco

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