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Reportage Foot-jeune/ École de football Ouattara (EFO): Le centre qui veut fabriquer les ‘’pros’’ de demain

Située dans la cité Corpim à Yopougon-Niangon, l’École de football Ouattara (EFO) a ouvert ses portes à Lequipetype, le mercredi 20 mars 2024, pour s’imprégner des réalités de ce centre de formation de football, ambitieux.

Quatre ans après sa création en 2020, l’École de football Ouattara (EFO) est plus que jamais déterminée à poursuivre ses ambitions d’être un des viviers pourvoyeurs de talents purs en Côte d’Ivoire. Depuis 4 ans, deux fois par semaine (mercredi et samedi), les jeunes pensionnaires de ce centre de football affûtent leur savoir-faire, avec pour seul rêve de marcher dans les pas de Simon Adingra, Lazare Amani, Sébastien Haller, champions d’Afrique 2023 et plus encore, Lionel Messi, Cristiano Ronaldo.

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Ce mercredi 20 mars 2024, comme à l’accoutumée, ces gamins, le temps de quelques heures, sont venus disposer leurs corps et leurs esprits à l’apprentissage du football. Sous ce soleil de plomb, sur le terrain de la cité Coprim, à Yopougon-Niangon, pieds nus, ils courent et tapent tous ensemble dans le ballon, sous les ordres de leur coach, Franck Ahmed.

Dans différents ateliers, les stagiaires de l’EFO sont dispatchés en fonction de leurs âges. A en croire le coach, « nous avons 3 catégories de stagiaires. Les U6 (les enfants de 6 à 8 ans), les U10 (de 8 à 10 ans) et les U15». Ce mercredi, les U15 ont droit à un exercice de conservation du ballon. Le coach multiplie les instructions. Il oriente, réorganise, encourage et sanctionne quand cela s’impose. Quelques pompes suffisent à faire passer le message et l’entraînement peut reprendre.

De l’amour à transmettre aux jeunes pensionnaires
Après avoir écumé les stades de Ligue 1 et de D2, notamment avec le Racing club du Burkina Faso, l’ES Bingerville et Issia Wasi en Côte d’Ivoire, pour ne citer que ceux-là, Franck Ahmed, ancien footballeur professionnel, a décidé de transmettre son savoir aux plus jeunes. «J'aime le métier de formateur, j'aime transmettre mon savoir à ceux qui ont envie d'apprendre et surtout les voir devenir des professionnels de demain», lance-t-il avec fierté. Avec lui à l’EFO, la formation est totalement gratuite. Cela dit, les apprenants doivent fournir leurs tenues et autres équipements de sport.

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Ici, la plupart des stagiaires, rêve de jouer, un jour, pour le FC Barcelone. C’est le cas de Bakayoko Auriel et Eba David, deux anciens du centre, qui entretiennent le vœu de marcher dans les pas de leur idole, Lionel Messi. C’est sur ces talents, ces diamants à l’état brut que l’EFO se donne les temps de polir, que les ambitions d’être un réservoir de talents se fondent. «Le centre a pour ambition de former les talents, afin que ceux-ci puissent profiter à toute la nation. Une fois formés, cela leur permettre aussi de jouer dans les clubs au plan local, mais aussi au niveau international», projette Franck Ahmed. Former des enfants de 6 ans à la pratique du football exige de la patience, et surtout une bonne dose d’amour à partager.

Des gamins aux rêves Barcelonais
Et ces qualités, le coach de l’EFO en a, à profusion. Véritablement passionné par ce métier, former les jeunes est devenu un sacerdoce pour lui. Cet après-midi là, l’atelier des U8 ne compte que quelques 5 gamins, d’à peine 6 ou 7 ans, à qui il faut apprendre les bases même du football. Leurs pieds frêles de jeunesse peinent à taper convenablement dans le ballon qu’ils tiennent chacun. Mais leur envie de jouer au football est plus grande que tout. «Pour les U8, il faut dire que ce sont les principes de base du football qu'il faut inculquer aux enfants. Ils arrivent sans aucune notion du football et nous leur apprenons à toucher le ballon, à le contrôler et à faire une passe», nous apprend le coach.

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Voir grandir le centre de formation
Et son travail consiste, selon son dire, « à expliquer les choses dans un langage approprié. C'est un travail difficile, qui nécessite de la patience. Pour apprendre à un enfant quelle partie du corps il faut utiliser pour jouer, il faut d'abord les aimer. Pour former un enfant, il faut avoir beaucoup d'amour à partager.

Il faut être en même temps doux et rigoureux de sorte que l'enfant ait lui-même l'envie de revenir à l'entraînement chaque fois». Si malgré le caractère gratuit de la formation, depuis 4 ans l’École de football Ouattara (EFO) continue de fonctionner, cela est dû à l’implication de son président. «Pour le fonctionnement nous avons un président qui a aussi l'amour du football et des enfants, qui s'investit. Nous avons aussi de bonnes volontés qui nous soutiennent», précise le coach. Au plus profond de lui, à l’image des petits centres de formation devenus aujourd’hui de grands clubs, Ahmed espère faire grandir l’EFO, jusqu'à devenir un club qui comptera dans le paysage du football ivoirien dans les années à venir.

Noah Djédjé

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