Manchester City : Quand la malchance s’acharne sur Guardiola et ses hommes

Un bilan sombre pour une équipe habituée à dominer ses adversaires. Les Sky Blues traversent une période difficile, illustrée par leur défaite sur la pelouse d’Aston Villa ce samedi (1-2), qui enfonce davantage les hommes de Pep Guardiola dans la crise. Seule une victoire contre Nottingham Forest (3-0), le mercredi 4 décembre dernier, vient atténuer une série désastreuse pour le tenant du titre en Premier League. Sur leurs douze derniers matches, les Citizens n’ont remporté qu’une seule victoire, concédé deux nuls et essuyé neuf défaites. Une situation d’autant plus surprenante qu’elle succède à un début de saison prometteur.

Le 27 octobre, au lendemain d’une victoire contre Southampton (1-0), Manchester City semblait sur un nuage : un premier trophée déjà en poche avec le Community Shield (1-1, 7-6 aux t.a.b. contre Manchester United), la première place du championnat avec 23 points sur 27 possibles, et un parcours solide en Ligue des champions (deux victoires et un nul). Pourtant, le sort a rapidement basculé, marqué par la blessure de Rodri, futur Ballon d’Or, au genou le 22 septembre.

La descente aux enfers a commencé avec une défaite en League Cup sur la pelouse de Tottenham (2-1), un revers peu mérité au vu des statistiques (1,63 xG contre 0,88) et attribuable au turnover, avec des jeunes comme Nico O'Reilly et James McAtee au milieu de terrain. Mais quelques jours plus tard, Bournemouth s’imposait sur le même score en Premier League, malgré une équipe type alignée par Guardiola. Un premier signal d’alarme, suivi d’une défaite inquiétante à Brighton (2-1), avec deux buts encaissés dans les quinze dernières minutes.

Depuis, les Sky Blues alternent entre effondrements tactiques (défaites 4-1 contre le Sporting en Ligue des champions, 4-0 à domicile face à Tottenham, et 2-0 à Liverpool sans opposer de résistance) et psychologiques (3-3 contre Feyenoord après avoir mené 3-0 jusqu’à la 75e minute, ou encore un derby perdu 2-1 contre United après avoir mené jusqu’à la 88e).

Les statistiques avancées dressent un tableau alarmant : depuis le début de cette série, hormis leur unique victoire, Manchester City a été dominé à sept reprises selon les Expected Goals d’Opta. Ils n’ont surpassé leurs adversaires, comme la Juventus, Crystal Palace ou Feyenoord, que de manière marginale, avec moins de 0,15 xG d’écart. En d’autres termes, City peine à se créer des occasions nettes, se plaçant au même niveau ou en dessous de ses adversaires.

Si la malchance peut expliquer une partie de cette série noire, elle n’exonère pas totalement les Sky Blues. Les meilleures équipes, dotées de finisseurs et de gardiens de haut niveau, ont normalement la capacité de renverser des rencontres équilibrées. Mais pour l’instant, Guardiola et ses hommes semblent prisonniers d’un cercle vicieux où rien ne leur sourit.

Par Noah Djédjé