Libération tardive des joueurs : Un coup dur pour les équipes africaines
La FIFA a finalement cédé à la pression de plusieurs clubs européens. Alors que les joueurs africains sélectionnés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 devaient initialement être libérés après le week-end des 6 et 7 décembre, la date a été repoussée au 15 décembre à la demande insistante des clubs. Une décision qui provoque une onde de choc à travers tout le continent.
Pourtant, le règlement de l’instance mondiale est limpide :
« Pour une compétition finale, les joueurs doivent être mis à disposition… au plus tard le lundi matin de la semaine précédant celle durant laquelle démarre ladite compétition. »
Avec un coup d’envoi prévu le 21 décembre 2025, la libération devait donc intervenir le 8 décembre. En ignorant cette règle, la FIFA crée un précédent lourd de conséquences.
Une préparation réduite à peau de chagrin
Toutes les sélections africaines se retrouvent désormais en grande difficulté. Privés de leurs internationaux jusqu’à six jours du début de la compétition, les sélectionneurs voient leurs plans bouleversés. Impossible dans ces conditions de travailler sereinement les schémas tactiques, de tester les automatismes ou d’opérer les derniers ajustements stratégiques.
Sur le plan physique, la situation est tout aussi préoccupante. Les joueurs arriveront en Afrique après une première partie de saison particulièrement dense en Europe, sans phase d’adaptation ni temps suffisant pour récupérer ou se réacclimater aux conditions climatiques locales. Plusieurs staffs médicaux craignent une hausse des blessures musculaires et une fragilisation générale des organismes.
Un déséquilibre au détriment des équipes africaines
Cette décision fragilise surtout les nations dont l’effectif repose majoritairement sur des joueurs évoluant en Europe. Certaines sélections ne pourront compter sur un groupe au complet que 4 ou 5 jours avant leur entrée en lice. Une situation inimaginable pour une compétition d’une telle envergure.
Face à ce manque de préparation, les équipes africaines se retrouvent mécaniquement désavantagées, certaines devant affronter leurs premiers matches avec des joueurs à peine arrivés, parfois encore marqués par le rythme européen, d’autres n’ayant qu’un entraînement collectif dans les jambes.
Pour plusieurs fédérations, cette mesure est perçue comme une nouvelle forme d’ingérence, voire de mépris à l’égard du football africain. À l’approche de la CAN, qui demeure l’une des compétitions les plus suivies au monde, le sentiment d’injustice gagne du terrain.
Noah Djédjé
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