Libération tardive des joueurs pour la CAN : Habib Beye dénonce « une forme d’ingérence »
La décision conjointe de la FIFA et de l’Association européenne des clubs (ECA) de repousser du 8 au 15 décembre la date de libération des internationaux africains continue de susciter de vives réactions. Ce jeudi, en conférence de presse, l’entraîneur du Stade Rennais, Habib Beye, s’est fermement opposé à ce changement tardif, qu’il juge irrespectueux envers les sélections africaines.
« Je trouve que c’est incorrect vis-à-vis des sélectionneurs et des fédérations. Une date avait été validée, des préparations étaient lancées, des hôtels réservés… Et apprendre un changement aussi tardif, ce n’est pas acceptable », a dénoncé l’ancien international sénégalais.
S’il reconnaît, en tant que technicien de club, bénéficier temporairement de cette décision, Beye refuse d’en ignorer les conséquences pour les équipes nationales. « En tant que coach de Rennes, je suis content d’avoir les joueurs jusqu’au 15, mais il faut se mettre à la place des fédérations. La CAN est une compétition majeure. Ce qui se passe montre encore une forme d’ingérence, comme si cette compétition était secondaire », a-t-il insisté.
Pour lui, cette situation s’inscrit dans un schéma récurrent où la Coupe d’Afrique des Nations semble trop facilement reléguée. « On a l’impression qu’on peut déplacer la CAN quand on veut, la réorganiser comme on veut. Cela n’arrive pas pour les autres tournois internationaux », déplore-t-il, rappelant que le calendrier avait déjà été ajusté à cause de la Coupe du Monde des Clubs.
Habib Beye conclut en affirmant que les clubs étaient prêts à libérer leurs joueurs dès le 8 décembre « sans pression ni contestation », dénonçant « une décision inappropriée » pour les sélections africaines.
Noah Djédjé
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