Finale Euro 2024 : La Roja sur le toit de l'Europe
En battant l'Angleterre en finale de l’Euro, ce dimanche 14 juillet à Berlin, l'Espagne est entrée un peu plus dans l'histoire. Elle devient la première nation à obtenir un quatrième sacre continental. Avec un Lamine Yamal en feu, la Roja a brisé le rêve des Three Lions, battus 2-1 et toujours sans trophée après 58 ans d'attente.
Dans un stade olympique rempli aux deux tiers de fans anglais, la malédiction s'est poursuivie pour Harry Kane et ses coéquipiers, en quête d'un titre depuis la Coupe du monde 1966 organisée sur leur sol. Les hommes de Gareth Southgate pensaient pouvoir enfin ramener la coupe à la maison mais comme l'Allemagne, pays hôte, en quarts de finale (2-1 a.p.), puis la France en demi-finales (2-1), ils sont tombés sur des Espagnols sûrs de leur jeu et de leur force collective.
Dans un tournoi globalement très terne, la Roja a été la seule formation à produire du spectacle, fort de son formidable potentiel offensif. L'Angleterre en a fait les frais au terme d'une finale qui n'a pas non plus atteint des sommets techniques mais a tout de même confirmé la supériorité espagnole. Le héros de la partie aura été Mikel Oyarzabal, entré en cours de partie et auteur du but de la victoire à la 86e minute.
Alors que les deux équipes étaient à égalité après l'ouverture du score de Nico Williams (47e) puis le but anglais signé Cole Palmer (74e), le joueur de la Real Sociedad a propulsé les siens au paradis. Après le prodige Lamine Yamal, devenu en demi-finale le plus jeune buteur de la compétition à 16 ans et 362 jours, la Roja s'est trouvée un autre sauveur pour lui permettre de s'imposer une quatrième fois dans un Championnat d'Europe après 1964, 2008 et 2012.
L'histoire se répète pour Gareth Southgate
Adeptes comme toujours de la possession de balle à outrance, les Espagnols ont su cette fois y ajouter de la percussion avec des attaquants de feu pour en finir avec une domination stérile, longtemps leur marque de fabrique. Tout le mérite revient au sélectionneur Luis de la Fuente, successeur de Luis Enrique, après un Mondial-2022 terminé piteusement aux tirs au but en huitièmes de finale face au Maroc. Ce succès n'est pas dû au hasard pour une formation qui s'était déjà adjugée, sous la direction de son nouvel entraîneur, la Ligue des nations en 2023, avec les mêmes recettes. Le technicien peut aussi compter au milieu sur un métronome de la trempe de Rodri, stratège de Manchester City élu meilleur joueur de l'Euro.
L'échec en finale est en revanche très cruel pour l'Angleterre de Gareth Southgate, seule nation favorite à être digne de son statut dans cet Euro, quand la France et l'Allemagne ont été incapables d'être à la hauteur de leur rang. Certes, le parcours aura été en dents de scie, avec des stars pas toujours au rendez-vous, comme Jude Bellingham. Mais les Anglais ont cru dur comme fer pouvoir mettre fin à leur disette avant, une nouvelle fois, de tomber de très haut.
Noah Djédjé
- Vues : 540