
Cap-Vert – Cameroun : La polémique enfle avant le choc décisif
À quelques heures du match couperet des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, l’atmosphère est électrique à Praia. Le duel entre le Cap-Vert et le Cameroun, prévu ce mardi 9 septembre, ne se joue pas seulement sur le terrain : une guerre des nerfs oppose désormais les deux fédérations.
Depuis leur arrivée, les Lions Indomptables ont dénoncé un accueil chaotique à l’aéroport et une séance d’entraînement perturbée au stade de Várzea. Des accusations relayées par la presse camerounaise et assimilées à une « tentative de sabotage ». Face à ce qu’elle qualifie de « contrevérités », la Fédération capverdienne de football (FCF) a publié, lundi, un communiqué cinglant pour rétablir sa version.
Selon la FCF, la délégation camerounaise, forte de 78 membres, a bien été reçue le 5 septembre par son vice-président et un service de protocole. L’enregistrement aurait été achevé en moins d’une heure, et 44 visas avaient même été réglés à l’avance « par souci de réciprocité ». Mieux, le chef de délégation camerounais aurait adressé ses remerciements avant de regagner son hôtel.
C’est surtout l’épisode de l’entraînement de dimanche qui a mis le feu aux poudres. Le Cap-Vert affirme avoir respecté les deux séances prévues par le règlement et convenu d’une troisième. Mais, selon sa version, les Camerounais ont insisté pour pénétrer sur la pelouse alors qu’un tournoi vétéran n’était pas encore terminé. Une confusion s’est alors produite, nécessitant l’intervention de la police. Pour la FCF, le refus des Lions de s’entraîner par la suite relève d’une « mauvaise foi manifeste » et d’une volonté de « créer artificiellement une polémique, probablement dans un but inavoué ».
La Fédération capverdienne dénonce donc des accusations « totalement fausses et infondées », accusant son adversaire de détourner l’attention avant un rendez-vous capital. Car sportivement, l’enjeu est colossal : leaders du groupe, les Requins Bleus veulent confirmer leur suprématie, tandis que le Cameroun, dauphin, joue sa survie dans la course à la qualification directe pour la Coupe du monde 2026.
La bataille psychologique est lancée. Reste à savoir qui sortira vainqueur, sur le terrain comme en dehors.
Noah Djédjé
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