
Tentative de vengeance : Cain Velasquez condamné à cinq ans de prison
L’ancien champion des poids lourds de l’UFC, Cain Velasquez, a été condamné ce lundi à cinq ans de prison pour tentative de meurtre. Cette décision fait suite à une affaire marquée par la colère et le désir de justice personnelle de l’ex-combattant, qui avait ouvert le feu en 2022 sur une voiture transportant Harry Goularte, un homme accusé d’attouchements sexuels sur son jeune fils.
Une tentative de justice personnelle qui tourne mal
En février 2022, Cain Velasquez, aujourd’hui âgé de 42 ans, a pris pour cible Harry Goularte, suspecté d’avoir abusé sexuellement de son fils alors âgé de quatre ans dans une garderie tenue par la famille Goularte. Dans un accès de rage, il a poursuivi en voiture le suspect et son beau-père, avant de tirer à plusieurs reprises, blessant ce dernier à la main. D’abord plaidant non coupable, Velasquez a finalement opté pour un plaidoyernolo contendere– un aveu implicite de culpabilité qui accepte la sanction sans reconnaître officiellement les faits.
Une peine relativement clémente
Si le procureur avait requis une peine de 30 ans à la perpétuité, le juge a finalement condamné l’ex-combattant à cinq ans de prison. Une sentence jugée clémente, notamment en raison de l’implication de Velasquez dans sa communauté et du soutien massif dont il a bénéficié. Des figures de l’UFC ainsi que de nombreux partisans s’étaient mobilisés pour défendre l’ancien champion, allant jusqu’à organiser une manifestation devant le tribunal de San José.
Grâce aux neuf mois déjà passés en détention provisoire et au temps sous surveillance électronique, Velasquez pourrait ne purger qu’une seule année derrière les barreaux avant d’être éligible à une libération conditionnelle.
L’autre procès à venir
Si Cain Velasquez a reçu son verdict, Harry Goularte, lui, sera jugé en juin prochain pour les accusations d’attouchements sexuels sur l’enfant de l’ex-combattant. Une affaire qui continue de susciter de vives réactions dans l’opinion publique, entre empathie pour un père voulant protéger son fils et rappel du principe fondamental : "On ne peut pas se faire justice soi-même."
Noah Djédjé
- Vues : 49