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Tennis/ Carlos Alcaraz rejoint Daniil Medvedev en demi-finale de Wimbledon

Quand il est lancé de cette façon, Carlos Alcaraz est difficile à arrêter. Inconstant mais toujours aussi solide sur les points qui comptent double, Carlos Alcaraz est venu à bout de Tommy Paul en quatre sets (5-7, 6-4, 6-2, 6-2 en 3h10), ce mardi 9 juillet 2024, pour se hisser en demi-finales de Wimbledon. Le tenant du titre affrontera Daniil Medvedev, qu'il avait battu au même stade de la compétition l'an dernier, sur la route de son premier sacre londonien. L'Espagnol a étouffé un Tommy Paul bien trop tendre après avoir mené un set, un break, et finalement battu 5-7, 6-4, 6-2, 6-2, ce mardi.

Alcaraz se hisse ainsi en demi-finales où il affrontera, comme l'an dernier au même stade de la compétition, Daniil Medvedev, le coupeur de têtes, qui a exécuté de son côté le numéro 1 mondial, Jannik Sinner. Le tenant du titre se méfiait légitimement d'un adversaire en pleine bourre, récemment vainqueur du Queen's et contre lequel il s'était incliné deux fois par le passé, les deux fois au Masters 1 000 du Canada, en 2022 et 2023. La menace était réelle et s'est d'ailleurs précisée pendant un peu plus d'un set, le temps pour Alcaraz d'être mené 7-5, 2-0 par un Paul qui faisait plus que rivaliser dans le domaine de la créativité.

Mais si l'Espagnol n'était pas étourdissant au niveau purement tennistique, il a en revanche une fois de plus impressionné par sa manière de ne jamais céder à la panique. Il a aussitôt débreaké et à partir de là, un autre match a commencé. Jusque-là intense, âpre, équilibré, il a totalement basculé dans l'escarcelle du numéro 3 mondial, qui a su serrer tous les boulons de son jeu pendant que son adversaire, lui, dévissait progressivement, peut-être un peu plus impressionné par le contexte et par l'enjeu. Il y a eu un dernier tournant à négocier pour "Carlitos", au début du troisième set. Après avoir gâché quatre balles de 4-1, double break, il a littéralement offert à son rival deux inespérées balles de débreak, à 3-2. Mais l'Américain les a manquées en commettant deux fautes en revers. A partir de là, c'était l'autoroute vers la victoire pour Alcaraz.

Une victoire qui ne restera certes pas dans les annales - un total de 12 breaks et 88 fautes directes (dont 51 pour Paul), ce n'est jamais le signe d'un grand match - mais qui pèse de son poids, notamment niveau statistique : elle permet à Carlos Alcaraz de se qualifier, à seulement 21 ans (rappelons-le), pour sa 6e demi-finale en Grand Chelem, ce qui fait de lui l'égal de son coach Juan Carlos Ferrero ou de David Ferrer. Dans la légende du tennis espagnol, seuls Manuel Santana (8) et bien sûr Rafael Nadal (38) le devancent encore.

Des chiffres déjà vertigineux qu'il tentera de soigner encore un peu plus à l'occasion de cette demi-finale contre Daniil Medvedev, qu'il avait battu l'an dernier au même stade de la compétition, en trois petits sets. Mais le Russe avait pris sa revanche quelques semaines plus tard à l'US Open, toujours en demi-finales. On attend monts et merveilles de la belle.

Noah Djédjé

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