Roll-ball: Rencontre avec un sport atypique
Né en Inde vers 2002, le Roller-ball ou encore le Roll-ball pour faire plus simple, est un mixte du handball et du basketball, qui se pratique sur des rollers. Importé vers 2015 en Côte d’Ivoire, ce sport trouve, petit à petit, sa place dans les habitudes sportives de la jeunesse. Près d’une dizaine d’année après, cette discipline commence à drainer des foules.
A Abidjan, ils sont des milliers qui s’adonnent à cœur joie à la pratique de ce sport. Les règles de base sont simples. Il s’agit d’un jeu opposant deux équipes de 12 joueurs : 6 sur le terrain et 6 sur le banc. Le but du jeu est de marquer un maximum de buts dans le temps réglementaire. La balle peut être tenue à une ou à deux mains, même pendant les passes aux autres joueurs. Les pratiquants ont l’obligation de la faire rebondir au sol. La balle peut être passée, lancée, tapée ou dribblée dans toutes les directions.
Les règles d’un sport en plein essor
Les passes en arrière sont autorisées. Un joueur peut taper la balle dans n’importe quelle direction avec la main ouverte. La balle doit avoir franchi complètement la ligne du but pour qu’elle soit validée. Après un but, le jeu redémarre du corner droit. En cas d’égalité à la fin du match, deux périodes supplémentaires de jeu de 5 minutes sont ajoutées avec 2 minutes de pause entre chaque. Comme au football, les actions dangereuses sont sanctionnées d’abord par un carton jaune, puis par un carton rouge.
Il est interdit de courir avec la balle sans dribbler, de rouler avec la balle sans dribbler, de délibérément taper ou bloquer la balle avec n’importe quelle partie de la jambe, de toucher accidentellement la balle avec le pied ou la jambe. Comme son nom l’indique, le Roll-ball se pratique exclusivement avec des patins à roulette. Pour des questions de sécurité, un casque, des protèges pour les mains, les coudes et les genoux sont indispensables. Cela dit, ce matériel n’est pas toujours à la portée de tous.
Tout le monde peut faire du Rollball
Il faut dire que le Roll-ball ivoirien est en plein expansion. La Côte d’Ivoire a été classée 6e sur 45 pays à la 4e édition de la coupe du monde au Bengladesh. Président d’Abdi Roll-ball club, Traoré Abdala, est par ailleurs vice-président de la Fédération ivoirienne de roll-ball (Firb). Selon lui, les athlètes qui pratiquent le roll-ball viennent de partout.
Aussi bien de familles modestes que défavorisées. «La plupart de nos athlètes se débrouillent, quand ils ont la possibilité d’avoir l’équipement, ils sont réguliers aux entraînements. Quand les roues sont usées, on ne les voit plus. Ils n’ont plus d’argent pour renouveler», déplore-t-il. A l’en croire, «le rêve se transmet. Après avoir moi-même déjà pris part à une coupe du monde, j’incite mes poulains à devenir professionnels pour jouer aussi un mondial de roll-ball. C’est notre devoir de faire la promotion de cette discipline.
Nous mettons l’accent sur la formation des jeunes. Ici, la formation coûte 10.000 Fcfa. Cela donne droit à la tenue, la licence, une assurance de soins dans une clinique en cas de blessures». «La formation est structurée. Le débutant ne commence pas par le roll-ball. On apprend au débutant à avoir l’équilibre sur des rollers (savoir bouger, marcher, freiner avant d’entrer dans la phase freestyle). Ce sont les bases. Ensuite, il faut apprendre à tapoter le ballon, faire des passes, des dribles avant d’entrer dans la phase technique du roll-ball. Au roll-ball, on ne garde pas longtemps le ballon. C’est un jeu collectif. Il faut faire jouer les autres. C’est un sport rapide donc il faut éviter les contacts», explique le patron d’Abdi Roll-ball.
Noah Djédjé
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