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Jeux paralympiques de Paris 2024: Quatre Éléphants, un rêve de médaille

Après les Jeux olympiques, il y a quelques semaines, les Ivoiriens vont encore vibrer au rythme des Jeux paralympiques qui s’ouvrent à Paris, ce 28 août jusqu’au 8 septembre 2024. Près de 550 épreuves figurent au programme de ces Jeux, soit 200 de plus qu’aux Jeux olympiques (JO). S’il y a tant d’épreuves pour seulement vingt-trois disciplines, c’est parce que les compétitions se déclinent par catégories, en fonction des spécificités des participants. La cérémonie d'ouverture se tient ce mercredi 28 août 2024, à partir de 18 heures GMT, place de la Concorde et sur l'avenue des Champs Elysées.

La Côte d’ivoire, avec 4 athlètes répartis dans trois disciplines, entend faire résonner l’Abidjanaise et faire flotter le drapeau Orange-Blanc-Vert dans le ciel parisien. Partie d’Abidjan le 21 août 2024, l’équipe paralympique ivoirienne est bien arrivée à Paris. Après un vol sans encombre, les athlètes se sont installés confortablement et se préparent à entrer pleinement dans la compétition. Ano Adou Hervé, Ouattara Awa, Yé Kah Michel et Boli Bi Michel, 4 Éléphants qui partagent cette même ambition de médaille pour rendre tout un pays fier. C’est le rêve de tout sportif et pour sa première en para-taekwondo à des Olympiades, Boli Bi Michel veut déjà être couronné.

Boli Bi Michel, le novice aux ambitions dorées
A 21 ans, le jeune athlète vit déjà une expérience inoubliable à Paris. Quoi de plus normal, quand on est le premier athlète ivoirien à prendre part à la compétition para-taekwondo au JP de Paris 2024. Premier certes, mais Michel, a le talent et le potentiel qui va avec. Valeur montante du para-taekwondo, l’ivoirien se classe numéro 1 des moins de 70 kg au niveau local, mais aussi au plan continental. Aussi, sa place de 18e mondial, avec seulement deux ans de compétition au haut niveau dans son escarcelle, en dit long sur sa marge de progression jugée phénoménale. Pourtant, rien ne prédestinait ce jeune homme en situation de handicap à un tel niveau. «Je suis arrivé au sport par accident, car ce sont mes parents qui m’ont encouragé à en faire», révèle-t-il. A cette époque, son objectif était juste d’obtenir une ceinture noire, faire plaisir à ses parents et passer à autre chose.

Mais voilà qu’en 2016, un évènement va tout chambouler. La médaille d’or décrochée par Cissé Cheick Sallah à Rio au Brésil fait des émules. Et soudainement, Boli Bi Michel voit naître en lui des ambitions olympiques. Le jeune garçon a désormais soif de médaille. Il espère pouvoir compter sur les prières des Ivoiriens pour lui, et pour toute la délégation paralympique. «Nous avons eu une bonne préparation à l’INJS. J’ai eu plusieurs coaches qui m’ont suivi, qui m’ont orienté. Je pense que suis prêt. Je donnerai le meilleur de moi-même pour représenter dignement le pays. Je vais mouiller le maillot comme on dit et par la grâce de Dieu, je pense revenir avec une médaille le 30 août prochain. Nous demandons aux Ivoiriens de prier pour nous, afin que nous puissions ramener des médailles», engage Boli Bi Michel.

Double chance en haltérophilie
Dans la catégorie haltérophilie, la Côte d’Ivoire peut compter sur le duo Ouattara Awa (seule femme du groupe) et Ano Adou Hervé. Après avoir terminé au pied du podium à Tokyo en 2021, Ano Adou Hervé veut se donner les moyens de gouter à la sensation de décrocher une médaille olympique. Et tout cas, l’objectif pour lui est clair. « Pour ces jeux de Paris 2024, mon objectif c’est le podium. Après une cinquième place à Tokyo, je veux absolument être sur le podium peu importe la couleur de la médaille», affiche-t-il.

«Je vise le podium pour moi personnellement, pour le couronnement de ma carrière, mais je veux aussi rendre fiers les Ivoiriens, et tous ceux qui me portent dans leurs cœurs. Je vais à ces jeux pour défendre valablement le drapeau ivoirien», en donne-t-il l’assurance. Car pour Hervé, «revenir en Côte d’Ivoire avec une médaille, être accueilli de façon triomphale à l’aéroport, c’est un rêve qui ne me quitte pas. C'est pour ces raisons qu’on se bat en tant qu’athlète».

Yé Kah Michel, une revanche à prendre
Enfin, Yé Kah Michel qui défend les couleurs nationales en athlétisme, lancer de poids et de javelot, va tenter de ramener le maximum de médailles sur les bords de la lagune Ebrié au terme de ces JP Paris 2024. Comme lui, tous les Ivoiriens espèrent que cette fois-ci sera la bonne. D’autant plus que sa première expérience au dernier JO de Tokyo n’a pas été très concluante. «J’étais allé voir comment les choses se passent, histoire de tâter le terrain. Aujourd’hui je me sens prêt à relever des défis», promet Yé Kah Michel.

Tous ces athlètes paralympiques ont eu droit à une préparation assurée par l’Etat de Côte d’Ivoire. Ils ont été regroupés à l’INJS à Marcory pendant plus de 2 mois, pour la préparation de ces olympiades. Ces Jeux paralympiques de Paris 2024, faut-il le rappeler, mettront à l’honneur les athlètes en situation de handicap du monde entier, pendant 12 jours dans la capitale française.

Noah Djédjé

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