Crise à la Fédération Ivoirienne de natation: Pourquoi Vremen accuse le CNO de tirer les ficelles
Pour lui, le metteur en scène n'est autre que le Comité national olympique de Côte d'Ivoire (CNO-CIV). Serge Yvon Vremen, le président de la Fédération ivoirienne de natation et sauvetage (Fins), sans faux-fuyant, a attribué la responsabilité de cette crise à la faîtière des disciplines olympiques en Côte d'Ivoire. Il était devant la presse mercredi 9 octobre 2024 à Abidjan pour dire sa part de vérité.
Réélu pour un troisième mandat à la tête de la Fins, le 7 octobre 2023, Serge Yvon Vremen, en effet nage dans des eaux troubles. Ce, depuis l'apparition d'un Comité de stabilisation monté de toutes pièces, qui prendrait ses ordres du CNO-CIV. En effet, son existence a d'ailleurs été signifiée à la Fins par voie de «soit transmis» du CNO-CIV en date du 20 février 2024 qui aurait reçu une notification de la Fédération internationale de natation datant du 17 janvier 2024.
Selon ledit courrier, «le Bureau mondial après consultations approfondies avec African Aquatics et de diverses tentatives visant à assurer une coopération avec les membres de la Fédération ivoirienne de natation de Côte d’Ivoire, il est mis en place un comité de stabilisation et cela conformément aux articles 8.9 – 8.11 de la Constitution de World Aquatics». Seulement, «il n’existe aucune trace d’échanges entre la Fédération ivoirienne de natation et les instances africaines et internationales sur un quelconque manquement», a martelé Serge Yvon Vremen.
«Sur la base de la mission “très controverse“ à eux assignée, les membres du Comité de stabilisation convoquent à une assemblée générale extraordinaire les membres de la Fédération ivoirienne de natation le 23 mars 2024 à l’effet de procéder au toilettage des textes sur une seule décision, le changement de dénomination. Nous saisissons le ministère des Sports, le CNO, le ministère de la Sécurité intérieure sur l’irrégularité d’une telle convocation. Dans l’achèvement du faux, cette AG a lieu en présence du CNO», révèle-t-il comme pour souligner la part active prise par le Comité olympique dans la déstabilisation de la FINS.
Car malgré l'interdiction faite par le Tribunal de première instance du Plateau, au sujet de la tenue d'une AG élective convoquée pour le 6 avril 2024 par le Comité de stabilisation, "cette AG dite élective s’est tenue sans la présence du ministère des Sports et du CNO et pourtant selon le CNO, elle tient validation. Comment comprendre qu’une AG fictive se tienne et est validée par la CNO", s'étonne le président de la Fins.
Selon Vremen, «cette crise aurait pu être évitée depuis le début si le CNO avait simplement interpellé l’instance internationale sur les manquements à l’application de cette décision de Comité de stabilisation par la qualité même des membres qui la composent». Mais visiblement, la crise semble ouverte entre la Fins et le Comité national olympique de Côte d'Ivoire, qui essuie des tirs depuis le retour des J.O Paris 2024.
Noah Djédjé
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