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Stephane Konaté, ancien capitaine des Éléphants basketteurs, après sa retraite internationale : " Je n'ai aucun regret..."

Après plus de 30 ans au haut niveau, après s'être donné corps et âme pour le basketball ivoirien, Stéphane Konaté a rangé les baskets en 2024. Mordu de la balle au panier, le capitaine emblématique des Éléphants entend toujours s'investir dans le développement du basket. Aujourd'hui, en tant que manager au sein de la sélection nationale, celui que les intimes nomment "Kaba" veut continuer de servir le basketball ivoirien.

Plus de 30 ans dans le basketball, une longévité assez particulière dans le milieu professionnel, vous décidez de ranger les baskets. Que retenez vous de toutes ces années au service du basketball ?

31 ans de basketball, 22 ans en séniors, 20 ans en équipe nationale. Je retiens que le basket a toujours été toute ma vie et ma passion.
Et je continue de donner pour le basket et pour mon pays.

Vous prenez votre retraite après quelques couacs avec la sélection nationale, ces derniers mois. Avez vous des regrets de n'avoir pas pu disputer la dernière Coupe du monde ?

Non, aucun regret ! J'ai déjà participé à une coupe du monde. Participer pour participer ne m'intéressait pas non plus. Je voulais participer pour aider l'équipe à passer à un nouveau cap. Dieu ne l'a pas voulu ainsi. Je l'accepte.

Désormais ex-basketteur, comment comptez vous occuper votre temps ?

Je été nommé manager général de l'équipe nationale A. Je suis là pour le basket et mon pays. Je vous l'avais dit. Et je m'occuperai d'une équipe locale, Dieu voulant, très prochainement.

Manager Général, à quoi va consister votre mission auprès de vos anciens coéquipiers?

Ma mission se résume à l'organisation administrative, sportive et logistique de l'équipe nationale de basketball. Nous organisons les stages pour la préparation des compétitions. Nous nous assurons que les convocations pour les joueurs soient émises à temps. Nous nous rassurons que les joueurs aient leurs billets d'avion avec de bons horaires de vol. Nous nous rassurons que tous les dossiers administratifs des joueurs soient à jour. Nous nous rassurons que les équipements soient au bon endroit et au bon moment. Nous nous rassurons que les joueurs soient en bonne santé et prêts à répondre aux défis de l'équipe nationale. Bref, un manager gère tout l'écosystème de l'équipe avant, pendant et après la compétition.

Comment appréhendez-vous cette nouvelle fonction vis-à-vis de vos anciens coéquipiers ?

Vis-à-vis d'eux, c'est comme si j'étais encore le capitaine. Je prends soin d'eux à un niveau N+1. Sinon il n'y a aucune appréhension. Les joueurs sont plutôt contents de me retrouver.

Est-ce que pendant votre carrière, vous songiez déjà à vous reconvertir en tant que manager ? Est-ce que vous avez pris des cours dans ce sens, expliquez-nous ?

Pendant la carrière, tu ne penses généralement pas à la fin de carrière. Tu dis toujours que tu as le temps. Mais il arrive un moment où tu y penses réellement. Du coup, j'ai fait mes diplômes d'entraîneur et je me suis exercé au management quand j'étais à l'ABC. J'ai pratiqué le management dans le club. Actuellement, je suis des cours de mise à niveau au management pour me perfectionner.

Quels sont les moments selon vous, qui ont marqué votre carrière ?

Plusieurs moments forts ont marqué ma carrière d'athlète. Entre autres, mon premier titre de champion de Côte d’Ivoire avec l'Africa en 2003. Mon titre de champion d'Afrique des clubs avec l'ABC en 2005. Mon titre de MVP de la coupe d'Afrique des clubs en 2005. Les 2 médailles d'argent à l'Afrobasket 2009 et 2021, la coupe du monde à laquelle j'ai participé avec la sélection nationale en 2010. Il y a aussi mon titre de meilleur marqueur en coupe d'Afrique des clubs en 2014 et plus récemment la Basket Africa League 2023. La première de la Côte d’Ivoire depuis l'initiation de la compétition.

Votre longévité au haut niveau a été exceptionnelle, quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes générations qui veulent marcher dans vos pas ?

Le travail et la discipline. Surtout l'autodiscipline. Être capable d'être rigoureux et refuser tout ce qui est nuisible pour soi, durant des années.

Après avoir permis, en tant joueur, de rafler plusieurs titres, notamment l'argent à l'Afrobasket dernier, quel est l'objectif au cours de cette édition qui se profile ?

Déjà, il faut connaître l'objectif de nos dirigeants, de la Fédération, avec à sa tête le comité directeur et le président. Pour eux, l'objectif c'est d'être champions. Nous suivons donc la mission de la faîtière. Nous devons être champions et je crois que le fédération mettra les moyens pour qu'on y arrive avec l'aide de Dieu.

Réalisée par Noah Djédjé

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