
Portrait/Mariam Koné Yoda : L’étoile du handball ivoirien, une légende éternelle
Le sport ivoirien pleure l’une de ses icônes. Mariam Koné Yoda, ancienne gloire du handball national, s’est éteinte en 2024, laissant derrière elle un héritage incomparable. De la joueuse exceptionnelle à la dirigeante influente, son parcours force le respect et inspire des générations entières.
Une vocation précoce et une ascension fulgurante
Née avec une passion innée pour le sport, Mariam Koné découvre le handball dès l’école primaire, où son talent éclate lors des compétitions de l’OISSU. Repérée par le technicien Michel Baldino, elle intègre en 1976 le prestigieux Lycée des Jeunes Filles de Bouaké, un vivier de talents où elle bénéficie d’un programme sport-études exigeant. Ses performances lui ouvrent rapidement les portes de l’équipe nationale junior, puis sénior, où elle s’impose comme une pièce maîtresse. En club, elle brille sous les couleurs de l’ASC Bouaké et de l’Africa Sports d’Abidjan, remportant de nombreux trophées.
Un palmarès exceptionnel
Dotée d’une technique raffinée et d’un instinct de buteuse redoutable, Mariam Koné Yoda a marqué l’histoire du handball ivoirien en étant Championne d’Afrique des Nations Junior (1980, 1982, 1984); Meilleure marqueuse ivoirienne au Mondial Junior 1983 (30 buts); Championne d’Afrique des Nations Sénior (1987); Médaillée d’or aux Jeux Africains(1987) ainsi que de multiples titres nationaux et continentaux avec l’ASC Bouaké et l’Africa Sports. Sa détermination et son leadership sur le terrain faisaient d’elle une joueuse hors pair, respectée de ses coéquipières et redoutée de ses adversaires.
Une reconversion exemplaire au service du sport ivoirien
Après avoir rangé son maillot, Mariam Koné Yoda ne s’éloigne pas du handball. Diplômée de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS), elle embrasse une carrière administrative et devient une figure incontournable de la gestion du sport en Côte d’Ivoire. Elle occupe des postes stratégiques, œuvrant sans relâche pour le développement du handball et du sport ivoirien en général. Elle a occupé les poste de Directrice des sports de haut niveau (2012) ;
Présidente du Comité de gestion du handball ivoirien (2013); Directrice générale de l’Office National des Sports (ONS) (2017-2023). Sous sa direction, plusieurs réformes ont permis de dynamiser la formation des jeunes talents et de moderniser les infrastructures sportives du pays.
Un héritage impérissable
Le décès de Mariam Koné Yoda en 2024 marque la fin d’une ère pour le handball ivoirien. Mais son héritage demeure vivant à travers les générations qu’elle a inspirées. Son engagement et sa vision ont pavé la voie à de nombreux jeunes sportifs, notamment à travers les programmes de détection et de formation qu’elle a initiés.
Son nom restera à jamais gravé dans l’histoire du sport ivoirien, non seulement comme une athlète de génie, mais aussi comme une bâtisseuse infatigable. Mariam Koné Yoda, une étoile qui continuera de briller dans le cœur des amoureux du handball.
Noah Djédjé
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