Accéder au contenu principal

Kommander Samo Samo : «Dans la Team Paiya, ils m'ont tous découragé…»

Après un premier combat en MMA remporté de justesse, le Commander Samo Samo remonte sur le ring. A quelques jours d’affronter le Camerounais Steve Lekeufack le 17 mai, l’artiste, membre de la Team Paiya reconverti au MMA, s'est livré dans une interview-vérité à lequipetype.com et abidjanshow.com.

Comment conciliez-vous cette vie de combattant avec votre carrière artistique ?

C’est une question d’organisation. Il faut trouver le temps et surtout être passionné. Ce n’est pas évident de rentrer à 4h du matin et de se réveiller à 9h pour s’entraîner. Ça demande des sacrifices. Heureusement, je travaille avec mon frère Zagba, qui a une grande notoriété. Ça facilite certaines choses.

Quelles sont vos sources d’inspiration dans le MMA ?
Honnêtement, personne en particulier. J’ai commencé les sports de combat depuis longtemps. J’ai pratiqué le Muay Thai, le kickboxing, et naturellement, je suis arrivé au MMA. Ce que j’aime ici, c’est que ce sport combine plusieurs disciplines. Je m’y donne à fond.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre parcours jusqu’à présent ?

L’intensité. À l’entraînement comme en combat. C’est un sport qui exige énormément. On doit puiser au fond de soi pour donner le meilleur de nous.

Si vous devriez choisir entre monter sur scène ou dans l'octogone, quel serait le choix ?

Le choix est tout de suite fait, je préfère la scène, m'enjailler avec les fans.

Un mot à l'endroit de vos fans
Deja merci à tous, merci à ceux qui me soutiennent de près ou de loin. C'est grâce à vous que je suis en pleine force et prêt à aller au combat. Je me dois de donner le meilleur de moi-même pour ce deuxième combat, parce que beaucoup sont restés sur leur faim. Le Cammander a travailler dur pour ce combat. Ceux qui n'aiment, continuez à parler.

Quel message cherchez-vous à véhiculer à travers votre musique, et désormais à travers votre carrière de combattant ?

Je pense que le message essentiel que je veux faire passer, c’est que tout est possible à celui qui croit. Avec de la discipline, on peut atteindre ses objectifs. Aucun homme n’est destiné à rester dans une case. Si tu rêves de quelque chose, tu peux essayer. Il ne faut pas dormir sur ses lauriers.
Nous sommes une nouvelle génération, et on doit accomplir nos rêves. Il faut aussi savoir que dans la vie, à un moment, il faut se réveiller. On ne peut pas juste rêver, il faut agir. On doit toucher à plusieurs domaines parce qu’on nous a trop souvent limités, mis dans des cases : "vous n’avez pas assez de diplômes, vous ne pouvez pas faire ci ou ça." Mais on doit se battre pour se faire une place. Ce message s’adresse à tous ceux qui vivent ou ont vécu les mêmes réalités que moi. Ne baissons pas les bras. N’abandonnons pas. Faisons tout pour laisser une trace, car un homme qui ne laisse pas de trace sur terre, c’est un fantôme.

Parlons justement des difficultés. Quelles ont été les principales dans votre carrière, notamment en MMA ?

J’ai rencontré beaucoup de difficultés. Trop même. Mais honnêtement, je préfère me concentrer sur les belles choses qui me sont arrivées.
Dans le MMA, les moqueries ont été la partie la plus dure à vivre. Il y a eu aussi un certain traumatisme avant mon tout premier combat. Beaucoup de gens que je connaissais me laissaient des messages négatifs. Je me rappelle même d’un commentaire sur les réseaux sociaux qui m’a marqué. C’était difficile. Mais j’ai réussi à passer à autre chose. C’était une première fois, une étape nécessaire.

Et vos proches ? Comment vivent-ils le fait que vous montiez sur le ring ?
C’est toujours un moment stressant pour eux. Ils sont inquiets, forcément. Parce qu’on ne va pas vendre des arachides, on va se donner des coups de poing. Mais au fond, ils croient en moi et ils savent que tout va bien se passer. On garde les ondes positives.

Pour terminer, dans la Team Paiya, certains vous ont-ils découragé de faire du sport ?
(Rires) Oui eux tous ! Certains me disaient : « Mais tu vas faire quoi là-bas ? » et je leur répondais : « j'ai signé un contrat, il faut que je l’honore ! ». Et après ça, ils ont rigolé et continué à me soutenir. Mais bon, ils ont fini par prendre ce combat-là au sérieux. Ils s’attendaient à ce que j'arrête, plus tard, mais ils ont compris que ça allait continuer et qu'il fallait passer à autre chose.

Justement, quelles sont les ambitions de la Team Paiya, à court et long terme ?
À court terme, on veut marquer les vacances avec des sons très ambianceurs. Contrairement aux artistes qui sortent des EP, nous, on va « chicoter » chaque semaine ou toutes les deux semaines avec des morceaux qui vont vraiment faire danser. Les vacances seront chaudes, donc restez connectés avec la Team Paiya, parce qu’on est là, et on est forts !

Après l’épisode avec Tamsir, comment avez-vous surmonté cela, et quelles sont les perspectives ?

C’est toujours un peu délicat d’en parler, mais bon... Tamsir, c’est la famille. Il y a eu des malentendus, mais ça reste la famille. Aujourd’hui, les choses rentrent dans l’ordre. On ne va pas se détruire pour de l’argent. L’argent se gagne, donc on va continuer à travailler ensemble.

La Team Paiya, c’est aussi une famille étendue. Il y a Tamsir qui est beatmaker et artiste solo. Il y a Sté Milano, un artiste indépendant produit par Zigenshor. Il y a TazéBoy qui est aussi en solo. Tous ces artistes gravitent autour de nous, mais la Team Paiya officielle, c’est six personnes. On fait des featurings, on partage notre joie de vivre. On a deux leads vocaux : Zagba et Doupi, très connus et populaires. Et on continue sur cette lancée pour aller de l’avant.

Réalisée par Noah Djédjé

Pin It
  • Vues : 182