FECAFOOT : La CAF prépare-t-elle un complot pour écarter Eto’o ?
Un complot orchestré par la CAF pour écarter la candidature de Samuel Eto’o ? Les rumeurs à ce sujet deviennent de plus en plus persistantes. La présence de l’ancien capitaine des Lions Indomptables parmi les candidats au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) semble déplaire à certains hauts responsables de l’instance panafricaine. Face à cette éventualité, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) se montre prêt à contre-attaquer.
Samuel Eto’o, candidat déclaré pour représenter la zone UNIFFAC (Afrique centrale) au sein du comité exécutif de la CAF lors des élections prévues en mars 2025, pourrait être écarté de la course. D’après nos confrères de Sport News Africa, la CAF, sous l’influence de son secrétaire général Véron Mosengo-Omba, chercherait à manipuler les candidatures pour favoriser Seidou Mbombo Njoya, ancien président de la Fécafoot, actuellement quatrième vice-président de la CAF et membre du Comité exécutif (Comex).
Pour participer aux élections, les candidats doivent obtenir le parrainage de leur fédération nationale, une règle que Samuel Eto’o respecte pleinement, contrairement à Seidou Mbombo Njoya. Pourtant, la CAF envisagerait de maintenir la candidature de ce dernier tout en rejetant celle d’Eto’o, une situation qualifiée de « manipulation flagrante » par des sources internes. Cette manœuvre viserait à écarter Eto’o, figure influente et potentielle voix dissidente au sein du football africain, d’une position clé dans le comité exécutif.
Le même sort pourrait être réservé à d’autres candidats de la zone, notamment le Centrafricain Célestin Yanindji et le Congolais Jean Guy Blaise Mayolas. Ces exclusions supposées refléteraient l’emprise de l’actuelle gouvernance de la CAF, qui chercherait à privilégier des alliés proches du président Patrice Motsepe et de Véron Mosengo-Omba.
Dans un entretien accordé à RFI, Samuel Eto’o a réagi avec la combativité qu’on lui connaît. Malgré sa sanction par la CAF en juillet dernier pour avoir « gravement violé les principes d’éthique, d’intégrité et d’esprit sportif » en collaborant avec l’opérateur de paris sportifs 1xBet, Eto’o reste convaincu de son éligibilité et déterminé à se battre jusqu’au bout pour faire valoir ses droits.
« Nous avons la vidéo de mon audition à la CAF. C’était un simulacre, un théâtre, tout sauf la justice. Mais nous aimons notre continent et comprenons que les choses soient faites politiquement, même si nous prônons l’excellence. Que ce soit à la CAF ou ailleurs, nous avons fait appel. Personne ne peut m’interdire d’être candidat au Comité exécutif tant que toutes les instances compétentes ne se sont pas prononcées. Je crois fermement que je ne serai pas condamné, car nous avons suffisamment d’éléments pour prouver notre innocence », a affirmé le président de la Fécafoot.
Cette affaire, qui mêle politique, justice sportive et rivalités internes, pourrait bien ébranler l’image de la CAF à l’approche des élections de 2025.
Par Noah Djédjé
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