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Après Côte d’Ivoire vs Zambie: Faé avait-il besoin de s’en prendre à un journaliste?

L’enthousiasme de la victoire des Éléphants 2-0 contre la Zambie, sur la pelouse du Stade de la paix de Bouaké, vendredi 6 septembre 2024, a vite fait place à une grosse polémique. En effet, lors de la conférence d’après-match, le sélectionneur des Éléphants, Emerse Faé, visiblement frustré par une question d’un confrère journaliste (Aimé Guéhi), s’en est pris à lui de façon assez virulente.

«Passez votre diplôme d’entraîneur, et après vous prenez ma place», a laissé Faé éclater son agacement à son interlocuteur. C’était la réponse à l’analyse du journaliste qui a estimé que Diakité et Amad Diallo s’étaient marchés sur les pieds tout au long de la rencontre. Devant cette analyse non moins pertinente, le technicien ivoirien a cru bon de renvoyer le journaliste dans les cordes avec une réplique cinglante suscitant les moqueries de ses confrères. «Ah bon ? Merci pour la leçon coach, merci beaucoup», a réagi très vexé, le confrère. Une question se pose au regard de cet échange.

Faé avait-il besoin de se montrer aussi si virulent ? Le technicien ivoirien se croit-il déjà trop expérimenté au point de balayer du revers de la main les observations qui n’ont que pour seul but de rendre l’équipe nationale meilleure ? Pour revenir aux faits, la Côte d’Ivoire a réussi son entrée en lice dans les éliminatoires de la CAN 2025 en s’imposant vendredi soir devant les Chipolopolos de la Zambie. Un succès qui s’est dessiné tardivement, avec l’apport des entrants qui ont permis aux Éléphants de s’imposer.

Sorti du banc peu avant le dernier quart d’heure de jeu, en remplacement d’Oumar Diakité (71e), le nouvel attaquant de Paris FC n’a eu besoin que de deux minutes pour ouvrir le score en faveur des Éléphants (73e), avant de s’offrir un magnifique doublé à six minutes de la fin du temps réglementaire (84e). Si le coaching de Faé est salué de tous, il n’en demeure pas moins que l’analyse du journaliste qui aurait souhaité des changements assez tôt dans le match est tout aussi juste.

Si le dire en conférence de presse, lieu indiqué pour les journalistes de poser toutes les préoccupations, devraient déclencher la foudre, il faudrait certainement songer à supprimer les conférences de presse de M. Faé. Ce serait peut-être idéal pour le technicien ivoirien.

Noah Djédjé

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